Test de Wavetale - Il ne suffit pas d'avoir le pied marin
Sorti en exclusivité sur Stadia en novembre 2021, Wavetale a attendu un peu plus d'un an pour débarquer sur PC et consoles. L'attente en valait-elle la peine ?
Seul sur le sable, les pieds dans l’eau
Le monde que Wavetale nous propose de parcourir est un monde ravagé. Il y a de nombreuses années qu’une catastrophe a provoqué la chute de la région de Ville-Rivage. La région s’est retrouvée engloutie sous les eaux et est menacée par la Mélasse, une étrange substance visqueuse cachée dans la brume qui entoure la région. C’est dans ce monde que nous faisons la connaissance de Sigrid et de sa grand-mère. Ensemble, elles sont chargées de l’entretien du phare qui garde la brume à distance. Mais lorsque les brumes surgissent en plein jour sans que le phare ne suffise à les repousser, Sigrid se retrouve isolée sur une petite île et ne doit son salut qu’à une étrange ombre sous-marine qui lui confère le pouvoir de marcher sur l’eau. Grâce à ce pouvoir, Sigrid doit sauver les habitants, percer les mystères de la Mélasse et apaiser de vieilles rancœurs pour, peut-être, donner une seconde chance aux habitants.
Waterworld
Dans la forme, Wavetale est un jeu d’action-aventure en vue à la troisième personne en monde semi-ouvert. Décidée à utiliser son aptitude à marcher sur l’eau pour faire des choses plus utiles que fonder une religion, Sigrid doit se déplacer d’îles en îles pour y trouver des étincelles, la ressource permettant d’alimenter les différents générateurs de la région pour rediriger le tout vers le phare. Petit à petit et au fil de l’histoire, on débloque ainsi de nouvelles zones où l’on recommence le cycle. C’est pour ça que je ne parle que de monde « semi » ouvert. On s’aperçoit effectivement vite que les limites des zones ne sont jamais bien loin et que l’exploration est finalement assez limitée. Les quêtes secondaires que nous confient les habitants que nous libérons de la mélasse illustre bien cette exploration limitée : les objets qu’on nous envoie chercher ne sont jamais bien loin, généralement au terme d’un passage de plateforme sur une île voisine.
Pour autant, cela ne rend pas l’exploration du monde mauvaise. On se laisse porter par la chouette musique du jeu et Sigrid est assez agréable à contrôler. Le personnage peut glisser sur l’eau, dispose d’un double saut, peut planer quelques instants. Sigrid possède également un grappin qu’elle pourra utiliser pour se hisser sur les différents points d’accroche du monde du jeu. Durant vos pérégrinations, vous croiserez fatalement des créatures hostiles issues de la mélasse qui ajouteront un peu d’action à vos aventures. À ce sujet, je dois faire un petit mea culpa, les ennemis du jeu final sont un peu moins relax à affronter que je ne le décrivais dans mon aperçu. S’ils sont toujours aussi faciles à éliminer, ils semblent maintenant plus disposés à attaquer en groupe. Ce qui rend les affrontements un peu plus dynamique malgré le manque de variété des ennemis et le gameplay de combat limité (une attaque, un dash, c’est tout).
Et plouf le jeu
Hélas, si le gameplay de ce début du jeu est donc plutôt agréable, on sent également poindre une légère inquiétude sur les finitions. Ainsi, dès le début du jeu, on fait face à quelques petits bugs, comme le fait que le jeu oublie les quêtes secondaires lorsque vous quittez la partie. Mais soit, c’est secondaire : la monnaie que vous rapportent les quêtes secondaires est trouvable en grand nombre dans le monde et ne sert qu’à modifier l’apparence de Sigrid. En revanche, il est bien plus problématique de constater que plus on progresse dans le jeu, plus les bugs deviennent nombreux et potentiellement gênants. Bugs de collision avec le décor ou personnage qui passe sous les textures du sol ne sont que quelques exemples de problèmes rencontrés durant les deux dernières heures de jeu. Beaucoup plus gênant à mon sens, la caméra, déjà très dirigiste en début de partie, perd le nord sur la fin, en n’hésitant pas à changer d’orientation en plein vol plané ou en étant régulièrement prise en défaut dès lors qu’un obstacle est trop proche.En français dans le texte
Ces soucis de finitions sont d’autant plus regrettables que le jeu fait à côté des efforts peu habituels pour des jeux de ce type. Ainsi, le jeu est non seulement traduit, mais également doublé en français pour une bonne partie de ses dialogues. Pas tous, étrangement. J’ai d’abord pensé que les dialogues des personnages secondaires n’étaient pas doublés, mais non, même certaines des conversations entre Sigrid et sa grand-mère lors de la quête principale le sont pas. Pour rester dans le domaine technique, le jeu n’est pas gourmand en terme de ressource (moins de 5 Go sur le disque dur par exemple) et on regrettera qu’il n’y ait pas d’options graphiques pour pousser un peu tout ça. La résolution est en fait le seul paramètre que vous pourrez modifier. Dommage parce que la distance d’affichage par défaut est assez minime alors que les textures restent assez simples.Conclusion
Wavetale avait le potentiel pour être un bon petit jeu sympa. Et durant les premières heures, c’est exactement ce qu’il est : un jeu pas parfait, mais plaisant à jouer. Puis, plus on se dirige vers la fin, en un peu plus de 5 heures, plus les bugs sont présents et plus ce côté plaisant laisse la place aux regrets de ne pas avoir vu le jeu bénéficier d’une finition à la hauteur.
Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur
Sur le même sujet :
Plateformes | Google Stadia, PlayStation 4, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Action-aventure, fantasy |
Sortie |
10 novembre 2021 (Google Stadia) 2022 (Windows) 2022 (PlayStation 4) 2022 (Xbox Series X|S) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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