Test de Layers of Fear - Walking horror simulator
En 2021, je testais Layers of Fear 2 sur Switch. Quand, en 2023, on me propose de tester Layers of Fear sur PlayStation 5, je me dis "encore un remaster ?". Mais non, ce n'est pas tout à fait ça. Ce Layers of Fear, c'est un peu la version ultimate de tout le contenu de cette licence... enfin ultimate, si l'on accroche au principe.
Tout en un comme la lessive
Si les jeux précédents ne contenaient qu'un seul point de vue, ici Layers of Fears nous permet d'incarner quatre personnages :
- The painter dont l'aventure correspond globalement au premier Layers of Fear
- The actor qui reprend Layers of Fear 2
- La femme de the painter qui donne un autre éclaircissement sur l'histoire de son mari
- The writer qui est le liant entre ces histoires
On commence par jouer The writer qui a gagné un concours pour avoir l'insigne honneur d'écrire une histoire depuis un phare pas du tout rassurant et bourré de rats... ou pas. Car oui, dans Layers of Fear la réalité est bien subjective.
Très vite, on se retrouve aux commandes de The painter et les premières impressions graphiques sont confirmées : c'est magnifique.
Vanté comme étant le premier jeu third party réalisé sous Unreal Engine 5, c'est une magnifique publicité pour le moteur.
Les pièces de la maison sont d'un réalisme saisissant et se retrouver illuminé uniquement par les éclairs d'un orage déchaîné à l'extérieur est réellement bluffant.
Le jeu n'étant pas frénétique dans l'action, le mode performance n'apporte pas une fluidité particulièrement nécessaire et on se fait plaisir en restant en mode graphisme.
Le seul petit bémol visuel, qui sera peut être corrigé par un patch, vient de certains éléments en verre qui présentent un renvoi de la lumière parfois un peu trop forcé.
Mais sorti de ça, l'exploration est un énorme plaisir tant les environnements sont bourrés de détail et les éléments activables heureusement signalés par un point sinon on ne saurait où donner de la tête.
Du côté sonore, on est également dans l'excellence : bruitages qui font peur au bon moment, musique ou absence de musique toujours fort à propos et un doublage anglais absolument parfait.
Mais c'est un peu pareil
Malheureusement pour moi, Layers of Fear, c'est aussi avant tout un jeu de marche et d'exploration : on avance, on interagit avec quelques objets activables, certains ont de l'intérêt, d'autres pas et quand devant nous ça bloque, il suffit de se retourner pour découvrir que dernière nous, ça a bien changé. De la même façon, les portes sont fermées avant tout pour une question d'ambiance, car beaucoup d'entre elles ne sont là que pour rompre la monotonie des murs.
L'exploration n'est donc pas très trépidante et ce qui fait tenir le joueur, c'est d'en découvrir plus sur cet écrivain qui a eu quelques "petits" problèmes avec sa femme.
Ceci se dévoile à travers des lettres disséminées un peu partout et l'histoire n'est pas inintéressante. Divisée en chapitre, on revient systématiquement à un genre de hub qui permet d'afficher ses trouvailles pour à nouveau repartir en exploration dans ces lieux qui n'ont aucune réalité architecturale vu que les pièces et chemins changent pour que le joueur ne soit jamais réellement bloqué, hors énigmes qui demandent parfois un peu de réflexion.
Le principe peut plaire, mais c'est une des choses qui m'avait déplu dans Layers of Fear 2 : avoir des environnements aussi réalistes pour n'en faire que des décors interchangeables au gré de la progression me paraît un peu dommage.
Et c'est d'autant plus dommage que tout le principe de Layer of Fears repose là dedans : un environnement très balisé, sans cohérence de structure dans lequel on avance en ramassant des objets qui nous révèlent l'histoire et débloquent l'avancée soit en ouvrant une porte soit en modifiant la configuration des lieux.
Au bout du couloir, l'espoir
Alors oui, Layers of Fear est un bon jeu horrifique. Les jump scare sont plutôt efficaces et sa réalisation technique exceptionnelle pour un jeu non AAA en font une excellente expérience pour les joueurs qui accepteront le côté déstructuré des aventures.
La volonté de la Bloober Team de vouloir re-raconter l'histoire avec des éléments nouveaux et surtout un liant à l'ensemble est honorable, mais les joueurs des deux jeux principaux peuvent légitimement se sentir un peu floués de devoir repasser à la caisse et ne s'amuseront pas forcément à refaire ce qu'il ont globalement plus ou moins fait.
Le jeu s'adresse donc soit aux ultra fans pour qui revivre une bonne partie d'événements déjà connus soit à des petits nouveaux, pas rebutés par le principe de progresser dans une aventure très balisée.
Par contre, au delà d'un jeu, ce Layers of Fear est une magnifique démo technique et quand on sait que le studio Bloober travaille sur le remake de Silent Hill 2, ça annonce de belles choses.
Testé par Aragnis sur PlayStation 5 avec une version fournie par l'éditeur
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Plateformes | PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S |
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Genres | Action-aventure, survie, survival-horror, contemporain |
Sortie |
15 juin 2023 (Monde) (Windows) 15 juin 2023 (Monde) (Xbox One) 15 juin 2023 (Monde) (PlayStation 4) 15 juin 2023 (Monde) (PlayStation 5) 15 juin 2023 (Monde) (Xbox Series X|S) |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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