Test de Boys in Blue, le deuxième DLC de Payday 3

C'est l'heure de la casse

Comme je l'indiquais, voici le contenu officiel de ce deuxième DLC :

• Le Pack Heist, comprenant Payday 3 : Chapter 2 - Boys in Blue.
• Le Pack d'armes, avec 3 nouvelles armes, 26 mods et 2 cosmétiques.
• Le Pack Tailleur, avec 4 nouveaux masques, costumes et gants.

Les apparences et les armes sont toujours chouettes, mais ce qui nous intéresse le plus, ce qui justifie l'achat, c'est la nouvelle carte proposée.

L'objectif de la mission est de se rendre dans un commissariat et de déverrouiller la salle des preuves. Pour cela, il est nécessaire d'entrer dans le bureau du capitaine, puis de trouver les empreintes et la carte nécessaires à l'ouverture ce jour-là. Il est possible, au passage, de placer des mouchards.

La formule est intéressante. Elle souffre cependant d'un certain nombre de problèmes.

Tout d'abord, si la carte est assez grande, la zone principale de la mission l'est beaucoup moins... et elle est surpeuplée. Il faut en outre réaliser de nombreux aller/retour, en évitant à chaque fois d'être détecté, une erreur pouvant tout gâcher... c'est assez frustrant. C'est évidemment souvent le cas dans les missions furtives de Payday 3, mais le fait que l'essentiel de cette mission-ci se déroule dans une même salle rend cela encore plus désagréable.

Aussi, à défaut de furtivité, pourquoi ne pas y aller de manière directe ? L'avantage est que cette approche met à profit une autre partie de la carte - le parking - très peu utilisé autrement. Cependant, on est alors face à de très nombreuses étapes, toujours entrecoupées d'attaques des policiers, avec à chaque fois une sensation d'excès.

Enfin et surtout, ce DLC met surtout en lumière les défauts de Payday 3, déjà évoqués dans mon test. En premier lieu, cette carte aurait parfaitement pu se trouver dans le premier jeu : les variations sont minimes et très peu d'objets sont interactifs. Deuxièmement, cette mission aurait été beaucoup plus appréciable dans le 2, grâce à l'arbre de compétence beaucoup mieux pensé du deuxième opus. En effet, la mission pourrait être simplifiée par plusieurs compétences, qui ne sont soit pas disponibles dans le 3, soit difficiles d'accès en raison du système de progression raté.

Et en solo ?

Outre le casse en lui-même, je me suis surtout intéressé au mode solo arrivé en bêta. Il est toujours nécessaire de se connecter au début et à la fin, mais cela permet de passer le matchmaking et de faire pause pendant la partie, ce qui est appréciable. Pas de sauvegarde en revanche (dommage, cela aurait été pratique) et les compagnons IA sont toujours aussi inutiles.

Cet ajout de Starbreeze est vraiment appréciable, mais pour l'instant en tout cas, il ne modifie pas radicalement l'expérience.

C'est l'heure de passer à la caisse.

J'aimerais vous raconter une histoire de rédemption, celle d'un jeu au lancement raté qui a su s'améliorer grâce au travail des développeurs. Malheureusement, neuf mois après la sortie, force est de reconnaître que ce n'est pas encore le cas : les problèmes du jeu de base sont toujours présents. Il y a désormais quatre nouvelles missions - deux payantes, deux gratuites -, mais le problème du jeu est sa qualité, pas - ou pas seulement - sa quantité de contenu. Le mode solo, en bêta, est appréciable, mais il ne suffit pas à inverser complètement la perception.

Enfin et surtout, ce DLC est vendu 12€ ou intégré dans le pass Gold du jeu, qui coûte, lui, 45€. Il est aussi possible d'acheter le jeu de base et le pass pour 90€, hors solde. Il faudra voir le reste du contenu proposé dans le pass, mais en tout cas, 12€ semble très cher pour cette seule mission.

Test réalisé par Alandring grâce à une version fournie par l'éditeur.