Test de F1 Manager 24 - Le syndrome FM

À l’instar des Football Manager, F1 Manager est un jeu qui se développe d’année en année, prenant la base de la précédente, modifiant quelques détails et ajoutant quelques éléments de gameplay supplémentaires. Du coup, si vous connaissez la licence, comme souvent, on se demande “est-ce que ça vaut la peine de prendre ce nouveau jeu ?”. La réponse est fort personnelle, mais si ce genre de jeu vous intéresse, c’est que vous êtes fan de Formule 1 et les changements de la grille vous importent. Ça fait partie de l’intérêt de la F1. Et si en plus on peut profiter de quelques menus changements et améliorations, autant en profiter.

Gestion complète

F1 Manager 24 n’y déroge donc pas avec, cette année, un accent poussé sur un contrôle plus total de l’expérience de jeu avec la possibilité de créer une écurie de zéro, en allant du visuel aux pilotes qui en font partie. Vous pouvez également personnaliser les installations, allant des bâtiments de recherche et développement aux usines de production, avec un large éventail d'options permettant de choisir entre différentes stratégies de départ.

Vos pilotes peuvent donc être des pilotes déjà connus, qui évoluent en F1 ou dans des catégories inférieures, mais aussi des pilotes générés par IA (y compris des photos très réalistes) et totalement customisables.

La création d'une équipe ne se limite pas à un simple choix esthétique. Vous devez choisir votre niveau de départ parmi cinq niveaux de classification différents, ainsi que le montant du budget initial, qui peut varier de quelques millions à des dizaines de millions d'euros. Ce choix influencera directement la difficulté de votre carrière, offrant une grande flexibilité pour les joueurs qui cherchent soit un défi ardu soit une expérience plus détendue.

Différents modes de départ

Passé le premier choix de la création d’écurie ou de la gestion d’une écurie existante, nous entrons enfin dans le vif du sujet. Ici, vous avez aussi la possibilité de choisir un scénario avec des objectifs divers : redorer le blason d’une vieille écurie, etc.

F1 Manager 24 est donc un jeu où nous incarnons le directeur d’une écurie de Formule 1. Cela implique la gestion au sens large, de la conception des voitures en passant par la gestion des usines, de la recherche, mais aussi de la gestion du personnel de l’écurie et des pilotes, en passant par la gestion des stratégies des essais, qualifications et de course pour vos deux pilotes.

En ce qui concerne votre personnel proche, vous devez les gérer sur plusieurs aspects : contrats, renouvellement, apprentissage, entraînement. Ils ont tous leurs caractéristiques propres et peuvent très bien (théoriquement) se faire débaucher par la concurrence. Votre rôle est donc aussi de les garder motivés et leur donner la possibilité de grandir sous votre direction.

La recherche et développement est peut-être ce qui est, sur le long terme, le plus important dans le titre. Le développement de nouvelles pièces pour vos voitures est ce qui vous permettra de progresser sur la grille ou de se maintenir en tête. Un excellent pilote sur une voiture mal développée ne fera aucun résultat et sera vite frustré. Par contre, il y a déjà deux ans, @hachimon avait pointé le fait que cette partie du gameplay était très linéaire, sur le fait que les pièces qu’on développe sont trop “propres”. Ça n’a pas trop changé : on n'a pas de mauvaises surprises avec les pièces développées. On a toujours une progression qui est déterminée avant de lancer la conception, il n’y a pas de stats cachées qui pourraient nous donner de mauvaises surprises ce qui est, pourtant, souvent le cas en réalité. Les imprévus de conceptions sont légion dans ce sport roi du secteur automobile.

Évidemment, tout cela a un coût et la gestion des sponsors est très importante pour les revenus. Vous pourrez développer vos associations avec différents sponsors selon ce que vous estimez être judicieux. Certains sponsors vous donneront une grosse somme directement, mais peu en cours de saison, d’autres seront très minimalistes sur la somme de départ, mais vous donneront de gros bonus par rapport à vos performances en course. Le système de sponsors a été un peu étoffé pour une gestion annuelle.

Les week-ends

Viennent ensuite les week-ends de course. Vous pouvez ici aussi gérer la totalité du week-end de A à Z ou laisser l’IA gérer certaines des sessions. Ces sessions vous permettent de gérer les réglages de la voiture par rapport aux desiderata des pilotes ou aux conditions météo, par exemple. À vous aussi de gérer vos trains de pneus, ceux-ci étant limités en nombre sur un week-end.

Par rapport aux précédents opus, de nouvelles pannes peuvent survenir à tout moment, ce qui peut évidemment compliquer la donne mais… F1 Manager 2024 introduit aussi le moral et la sociabilité des pilotes et de leur personnel. Que ce soit de manière générale, par rapport à l’évolution de l’écurie ou notre gestion de celle-ci, mais aussi directement en course. Un mental négatif (par exemple quand le pilote se fait dépasser) baissera les performances du pilote. Tout un pan est disponible pour cela et il faudra prendre les relations en compte, y compris celles du personnel.

Pour le reste, pas beaucoup d’évolution : la gestion se passe toujours par les onglets qu’on trouve en bas de l’interface, les actions s’appliquent sur un calendrier qu’on laisse tourner, les infos arrivent par email, rien n’a changé à ce niveau-là.

Conclusion

Du coup, comme je l’ai dit plus haut, à l’instar d’un Football Manager, F1 Manager se bonifie encore un peu cette année et est, de base, un très bon jeu. Son défaut est peut-être qu’on peut rapidement se lasser. Il y a des trucs que FM peut faire que F1M ne pourra pas se contenter de faire à l’avenir. FM est minimaliste visuellement. Sa force est basée sur une base de données énorme qui permet de varier l’expérience. F1 Manager, sa base de données c’est la F1 ; c’est peu, donc le parti pris est clairement sur une gestion générale avec un moteur graphique qui permet une immersion plus avancée. Mais qui dit moteur graphique dit obsolescence. Il est magnifique, ceci dit, mais les années passant, il finira par perdre de sa superbe. Et se contenter de la seule F1 comme discipline limite fortement la rejouabilité du titre, qui est une critique faite depuis le premier opus.

Ceci dit, le jeu n’est pas très cher et reste une excellente expérience. Surtout si vous n’avez pas joué aux précédents.

Jeu testé sur PC par Seiei avec un jeu fourni par l'éditeur.