Test de Life is Strange: Double Exposure - Le retour de la reine
Life is Strange: Double Exposure, le nouveau jeu de la franchise Life is Strange, sort le 29 octobre 2024. Offre-t-il un retour dans le temps bienvenu ?
Elle a de la suite dans les idées
Résumé des épisodes précédents. Sorti en 2015, Life is Strange, de Dontnod, est un gigantesque succès, tant commercial que critique. Une préquelle globalement sans intérêt, Life is Strange : Before the Storm, sort en 2017, avant deux suites : Life is Strange 2 et Life is Strange True Colors. Ces deux opus avaient pour particularité de proposer un contexte et des personnages entièrement nouveaux.
Si Dontnod a développé Life is Strange et Life is Strange 2, le studio français a depuis laissé en arrière la franchise qu'il avait créée - et qui appartient à Square Enix -, se concentrant sur ses propres projets, dont le futur Lost Records: Bloom & Rage. C'est Deck Nine, à l'origine de Before the Storm et de True Colors, qui s'occupe désormais de la licence et a produit Double Exposure.
Ce dernier permet d'incarner Max Caulfield, héroïne du premier opus. Près de dix ans plus tard, cette dernière est désormais artiste résidente de l'université Caledon. Elle a une nouvelle meilleure amie et un tout nouveau pouvoir...
Garder appuyé pour passer
L'intérêt de ce genre de jeux dépendant en grande partie de son histoire, je n'en dirai guère plus. Cependant, autant j'étais très heureux que Dontnod ait fait le choix de changer de protagoniste pour Life is Strange 2, autant c'est un vrai plaisir de retrouver Max. Deck Nine a vraiment bien fait les choses, notamment en n'imposant pas de fin canonique : c'est au joueur de rappeler comment s'est terminée sa première aventure. Il y a plusieurs références ça et là, mais l'histoire donne un réel goût de nouveauté ; c'est un excellent mélange entre nostalgie et innovation.Comme son prédécesseur, Double Exposure propose un certain nombre de choix, dont le détail est résumé en fin de chapitre. Globalement, ces choix ne semblent pas du tout affecter le déroulement de l'aventure, très linéaire, mais ils modifient la fin de certains personnages. J'aurais bien aimé étudier plus en détail leur impact, mais je me suis heurté au problème récurrent de Life is Strange : il est impossible de passer les scènes déjà vues, donc explorer les différentes possibilités se révèle vite extrêmement chronophage et désagréable.
C'est dommage que cette option ne soit toujours pas disponible, ce d'autant plus que le jeu est assez abouti en matière d'options et qu'il ne contient aucun QTE, ce qui est vraiment appréciable.
Un bel emballage
Je m'extasiais il y a trois ans sur le bon en avant graphique de la licence ; c'est toujours aussi vrai. Les personnages sont beaux, que ce soit en raison du niveau de détail ou, surtout, de leur design. On s'attache rapidement à tous les participants de l'histoire, tant en raison de leur écriture que de leur apparence.
Seul bémol : il est toujours aussi surprenant de pouvoir choisir la tenue du personnage principal, ce qui inclut certaines tenues réservées à l'édition la plus chère du jeu, mais que ces tenues se résument à un color swap basique et, globalement, à choisir la possibilité la moins laide. Tant qu'à faire, j'aurais aimé pouvoir davantage personnaliser l'apparence de mon héroïne, mais c'est anecdotique.De même, la dimension musicale demeure aussi présente en jeu et tout aussi réussie. Les musiques du jeu, créées pour l'occasion ou minutieusement choisies, représentent toujours un grand plaisir pour les oreilles, qui s'intègre parfaitement à la narration.
En revanche, le terrain de jeu proposé est très, très limité. Il n'y a que quelques lieux, surexploités au fil des cinq épisodes, et ceux-ci sont de taille très réduite. Pis, le passage entre les trois - petites - parties de l'université Caledon imposent un long temps de chargement, ce qui est désagréable, surtout quand on est habitué à leur quasi-absence sur PlayStation 5.
Ce n'est pas un problème en soi d'avoir un récit intimiste, mais en l'occurrence, je trouve que cela affecte sa crédibilité. On est censé être dans une université, les personnages que l'on connaît suivent des cursus très différents, allant de la physique à la poésie en passant par l'économie, pourtant on a l'impression d'être dans un lieu accueillant cinquante personnes, pas les milliers que compte une université traditionnelle.
Une confiture premium
J'étais conquis par True Colors il y a trois ans, je le suis tout autant aujourd'hui. Bien sûr, il y a plein d'aspects que j'aurais aimé changer : pouvoir passer les scènes déjà vues, avoir davantage de choix modifiant le déroulement du jeu, parcourir des environnements plus ouverts et plus vastes. Cependant, Life is Strange: Double Exposure est une histoire de qualité, qui se réapproprie avec brio le premier opus de la franchise et offre un emballage sonore et visuel permettant de pleinement en profiter. Un nouvel opus de qualité de la part de Deck Nine, qui est désormais pleinement légitime pour s'occuper de la franchise. Espérons que cette relation continue et qu'un nouveau jeu de cette qualité sortira dans trois ans.
Test réalisé sur PlayStation 5 par Alandring grâce à une version fournie par l'éditeur.
Sur le même sujet :
Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 5, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Aventure, aventure non linéaire, contemporain, fantasy |
Sortie |
29 octobre 2024 (Windows) 29 octobre 2024 (PlayStation 5) 29 octobre 2024 (Xbox Series X|S) |
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Réactions (5)
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