Aperçu de Rue Valley - Mourir un autre jour

Flemme

Comme tant d'autres RPG avant lui, Rue Valley commence par la création du personnage.  Celle-ci est cependant très atypique : le joueur peut seulement - doit, en fait - répartir ses points entre trois barres. Êtes-vous impulsif ou anxieux ? Introverti ou extraverti ? Hypersensible ou indifférent ? En fonction de la répartition des points, le joueur peut débloquer différents traits comme impatient, arrogant ou torturé.

Tout ceci ne paraît pas très positif, et est en tout cas très éloigné des héros traditionnels, non ? Il y a une raison à cela : le personnage incarné par le joueur est dans un Motel loin de tout, forcé de suivre une thérapie par un tribunal pour une raison que l'on ignore.

Ce n'est pas un héros, mais un homme brisé, qui tente de se remettre. Et cela tombe bien, il en a le temps.

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En effet, il est prisonnier d'une boucle temporelle de 47 minutes. C'est très bref, à l'image du terrain de jeu proposé par cet aperçu : le Motel se résume en une petite zone extérieure et à trois intérieurs. Les interactions sont en outre très peu nombreuses et le jeu assez directif. Ainsi, dans la deuxième occurrence, le docteur m'a donné une pillule, que j'ai été obligé d'avaler, bien que j'aie tenté de repousser cette action le plus possible.

Les développeurs m'ont pourtant promis que si le personnage était prisonnier dans une boucle temporelle, les dialogues seraient eux différents à chaque fois. Le jeu paraît pauvre de prime abord, mais il contiendrait une grande richesse en fouillant en profondeur. Sur ce point, je ne peux que les croire sur parole pour le moment : je n'ai eu accès qu'à deux jours, soit un temps de jeu réel moindre que les 47 minutes de la boucle temporelle. Ces deux jours permettent de poser les bases du titre et si les possibilités semblent si limitées, c'est que les embranchements arriveront plus tard dans l'aventure. J'espère.

Bulle

Parlons maintenant de tout le reste. Rue Valley est un jeu de rôle en vue isométrique, dont l'esthétique rappelle beaucoup les comics. La direction artistique est assurément réussie ; c'est un des principaux points forts du jeu.

Les textes de la version que j'ai testée étaient intégralement traduits en français, ce qui est appréciable pour un jeu accordant une place importante à l'histoire. De même, les paroles des autres personnages, ainsi que certaines interventions du narrateur, sont doublées ; uniquement en anglais, certes, mais la performance des doubleurs est très qualitative et apporte un gros plus au jeu.

En outre, je n'ai pas évoqué les combats... parce qu'il n'y en a pas. Les traits choisis par le joueur peuvent débloquer certaines options de dialogue ou, de manière plus atypique, en bloquer d'autres. Sur ce point, la personnalisation est indéniable, même si l'impact paraît inexistant pour le moment : pratiquement chaque dialogue du jeu propose des options ajoutées ou retirées selon les traits de caractère du protagoniste. Il y a aussi quelques tests - deux en tout et pour tout dans ma version d'essai - qui sont très opaques. Dépendent-ils des scores dans certaines caractérisques ? Sont-ils partiellement aléatoires ? On n'en sait rien ; on apprend seulement s'ils ont réussi ou échoué.

Enfin, paradoxalement pour un jeu de rôle centré sur la thématique de la boucle temporelle, le jeu ne propose qu'une seule sauvegarde, qu'il n'est pas possible de charger librement : chaque décision est définitive.

À suivre

Sur le papier, un RPG narratif est une formule faite pour me convaincre. De même, l'emballage sonore et visuel est assurément de qualité. Cependant, j'ai vraiment l'impression d'en avoir beaucoup trop peu vu pour me faire un avis, un peu comme si un grand chef vous proposait de goûter un morceau de cinq grammes de sa viande la plus appetissante. La qualité de Rue Valley dépendra de la richesse de ses choix et de ses embranchements narratifs, mais je n'en ai pour le moment absolument rien vu. Verdict pour la sortie, dont la date est pour le moment complètement floue.

Aperçu réalisé sur PC par Alandring grâce à une clef pour une version alpha fournie par l'éditeur.