Test de Gloomy Eyes - Charmant mais trop basique
Arte continue son chemin dans l'édition de jeux vidéo, cette fois en s'associant avec les belges de Fishing Cactus pour un jeu à l'ambiance très Tim Burtoniesque. Soit une histoire impliquant zombies, jeune fille humaine et soleil disparu. Voyons cela ensemble.

Warm bodies
Gloomy et Nena auraient dû ne jamais se rencontrer, lui le garçon zombie, elle la jeune fille bien vivante. Mais pour retrouver le soleil, dont on dit qu’il a disparu par lassitude des humains, ces deux êtres que tout oppose vont s’unir. Un voyage qui leur demandera d’éviter tant le danger que représente les morts-vivants pour Nena que les humains eux-mêmes, des fanatiques persuadés que les zombies doivent être détruits.
Cerveaaaaux !
Gloomy Eyes est un jeu d’aventure/puzzle finalement très classique. Il consiste à faire traverser les 14 niveaux du jeu aux deux enfants en combinant les capacités des deux personnages pour progresser. Ainsi, Nena est la plus agile : elle peut grimper et sauter, mais malheur à elle si elle passe à portée d’un zombie. À l’inverse, Gloomy est plus fort, il peut déplacer des objets, adore lancer des pierres, mais craint la lumière. Le jeu consiste donc à trouver des moyens d’écarter les lumières de la route de Gloomy ou au contraire d’utiliser celle-ci pour neutraliser les zombies sur le chemin de Nena. Ajoutons ici et là un soupçon d’infiltration pour éviter les humains et un peu d’action à l’occasion, et nous avions un bon petit jeu potentiel. Le hic, c’est que ce gameplay trop simpliste finit rapidement par tourner en rond, provoquant l'ennui chez le joueur.
Pourtant, durant les premiers niveaux, la formule fonctionne bien. Les niveaux sont plutôt petits, ce qui implique un jeu fort court, et assez tassés sur eux-mêmes, mais il y a plein de petits détails et de petites animations à voir. Peut-être même trop, car le premier réflexe du joueur est d’essayer de déplacer la caméra pour gagner en lisibilité. Pas de chance, la caméra est semi-fixe, et c’est l’autre gros défaut du jeu. Le joueur ne contrôle pas la caméra, elle se déplace en fonction de la position de nos personnages. En théorie. Parce qu’en pratique, son placement n’est pas toujours optimal, et même parfois totalement aux fraises. Il est bien possible d’activer une vue d’ensemble de la carte, sur laquelle il est parfois - ne me demandez pas pourquoi ce n’est pas toujours le cas – possible de faire pivoter la caméra, de l’éloigner ou de la rapprocher. Bien qu’une bonne idée sur papier, j’ai trouvé cette vue peu lisible, car, comme je l’ai dit, les niveaux ont tendance à être assez remplis. Rien que le fait de ne pas pouvoir la centrer sur nos héros est un poil gênant.
Le point technique
En observant les personnages et leurs yeux surdimensionnés ainsi que la thématique à la fois macabre, drôle et absurde du jeu, on pense directement à l’univers de Tim Burton. Et c’est vrai qu’il y a un air de l’Étrange Noël de Monsieur Jack (The Nightmare Before Christmas en VO) dans ce jeu. Tout cela ne demande pas une machine de guerre pour tourner, ce qui est un plus agréable. Par contre, ne vous laissez pas tromper par le terme solo-coop de la page Steam du jeu, Gloomy Eyes est bien un titre exclusivement solo.
Conclusion
Charmant par son visuel très Burtonien, Gloomy Eyes ne remplit par contre que partiellement le cahier des charges dans le domaine purement ludique. La faute à un gameplay trop basique et à des bugs de caméra souvent gênants. On le réservera donc plutôt aux joueurs plus intéressés par une aventure poétique et contemplative qu’à ceux qui privilégient le gameplay.
Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur
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Plateformes | Nintendo Switch, PlayStation 5, Windows, Xbox Series X|S |
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Genres | Aventure, puzzle, réflexion, fantasy |
Sortie |
12 septembre 2025 |
Aucun jolien ne joue à ce jeu, aucun n'y a joué.
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