Test de Star Wars Squadrons + maj 25/11 - Maman ! Je pilote un Tie-Fighter !

Il y a quelques semaines, Electronic Arts a sorti un nouvel opus basé sur une de ses grosses franchises, Star Wars, avec un genre peu exploité, mais qui colle parfaitement à la licence : un shooter spatial. Alors, essai réussi ?

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Difficile de faire un article qui soit objectif sur Star Wars, tant la franchise bat le chaud et le froid et passionne les fans, dans le bon sens comme dans le mauvais sens. D’un côté, les déceptions de la dernière trilogie opposées au succès de la série Mandalorian exposent bien cet état de fait. EA prend donc des risques en sortant un concept qui n’avait plus été exploité depuis de nombreuses années avec la thématique Star Wars. Surtout que les derniers Battlefront, sans être des déceptions, n’ont tout de même pas soulevé les foules.

Star Wars Squadrons doit donc non seulement plaire aux fans, mais aussi être une digne suite des Rogue Squadrons et autres X-Wing qui avaient été de vrais succès en leur temps. No pressure !

Après la bataille d'Endor

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L’action nous place quelque temps après la destruction de l’étoile de la mort (la seconde) et nous place entre les deux camps, en pleine lutte d’influence dans tous les coins de la Galaxie. Nous incarnons de jeunes pilotes (qu’on peut créer et personnaliser, mais, petite astuce de développeurs, notre personnalisation n’a aucune influence, vu qu’on est cité avec des noms de code dans toute l’aventure, c’est bien vu). L’Empire sur le déclin, tente de ralentir les succès que l’Alliance Rebelle enchaîne depuis quelque temps. Les morts de Dark Vador et de l’Empereur pèsent lourd dans la balance et l’Alliance a le moral au plus haut. Dans le jeu, en mode histoire, nous passons d’un camp à l’autre dans la peau de deux pilotes appartenant à deux unités de chasseur d’élite.

Au niveau narration, le titre est assez sommaire. On aurait peut-être aimé un peu plus d’épique dans le titre, un peu plus de scènes fortes, Star Wars oblige. Nous avons ici affaire à quelques cinématiques classiques qui placent un contexte entre différentes missions de dogfights. Attention, je n’ai pas dit que c’était de la mauvaise qualité, loin de là, mais à mon goût ça manquait d’ambition. Les deux escadrons sont composés de 5 personnages (y compris vous, donc) que vous apprenez à connaître à travers les dialogues (entre les missions, mais aussi pendant celles-ci). Sachez que vous n’êtes pas le commandant de ces escadrons, mais un pilote « lambda », les commandants étant Lindon Javes et Terissa Kerill. Le scénario tourne autour d’un projet nommé « Starhawk » qui s’intègre bien dans l’univers Star Wars.

Lorsqu’on lance la première mission, on se rend compte que le jeu est une belle réussite au niveau dogfight, déjà en état de base. Comme dans les films, ne vous attendez pas à de la simulation. Des vaisseaux spatiaux se comportant comme des avions, en crachant à la figure de la physique sont la norme dans ce titre. Mais c’est bien fichu. Les vaisseaux sont visuellement impressionnants, nos chasseurs vraiment petits comparés aux croiseurs et autres navires qui sillonnent les champs de bataille, les effets visuels comme l’ombre et la lumière très bien rendues. L’expérience et le gameplay en font déjà un titre qui vaut le détour.

Une excellente expérience VR 

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Cependant, une petite option m’a interpellé lors du lancement de la première partie : "VR compatible". Mmmmh… bonne occasion pour sortir mon Oculus Rift et voir ce que ça donne. Et là, j’avoue, j’étais comme un gamin qui voit son rêve se réaliser. Bordel, je suis dans un TIE FIGHTER ! Je combats cette foutue Alliance Rebelle dans le cercueil spatial le plus classe qui ait jamais arpenté la galaxie ! Le rendu en réalité virtuelle est tout simplement épique, le cockpit intérieur est modélisé comme on le voit dans les films, on a l’impression d’être réellement dans l’action. Virevolter autour d’un croiseur impérial, poursuivre des X-Wings, les canarder… c’est grisant en VR ! L’expérience est beaucoup plus concluante dans ce format. Si vous avez un casque de réalité virtuelle sous la main, tentez le coup. Surtout que du dogfight dans l’espace, avec un cockpit en point fixe, c’est vraiment le meilleur format pour de la réalité virtuelle. Du coup, avec Elite Dangerous, c'est ma meilleure expérience à ce jour sur cette technologie.

Une histoire réaliste

Niveau trame narrative, on pourrait craindre que le titre soit influencé par le manichéisme habituel dans la licence Star Wars. Le bien, le mal… il n'y a en général que très peu de nuances de gris. Ici, c’est plus nuancé. Les personnages se posent des questions sur le bien fondé de leurs ordres, de leurs actions. On sent qu’ils sont tourmentés et c’est bien, car dans une guerre… il n’y a que rarement un blanc et un noir, mais que du gris…

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Au cours de l’aventure, on rencontre quelques personnages que les plus férus de la licence connaissent, comme Wedge par exemple. Les actions de vos escouades s’intègrent sans difficulté dans l’histoire de Star Wars, ne changeant pas les dogmes et vérités mis en place par la saga. Il s’inscrit même plus dans l’optique de l’ancienne trilogie, plus fidèle à son ambiance générale que certaines parutions plus récentes. Tout récemment, George Lucas a dévoilé quelle était son idée pour les épisodes 7/9 et de nombreux fans auraient préféré sa version, plus dans la continuité de la saga originale. SW Squadrons s’inscrit un peu dans cette vision : la continuité.

On n’incarne pas ici de héros de grande saga ; on est un maillon dans une lutte qui nous dépasse à tous les niveaux avec une courbe d’apprentissage qui est très bien réalisée dans le titre. Une quinzaine de missions (j’aurais aimé plus, j’avoue) sillonnent l’histoire du jeu, mais on sent que la difficulté va crescendo au fur et à mesure. Et en VR, la difficulté est vraiment un cran au-dessus. Il faut apprendre à maîtriser le système de gestion d’énergie du vaisseau, passer d’un mode à l’autre selon la situation du moment (améliorer les boucliers, se concentrer sur la puissance de feu ou sur la vitesse, etc.). Au début, je me suis dit qu’il y avait là un petit bémol, les Ties n’ayant pas de bouclier… mais je me suis rappelé qu’en fait, dans les derniers épisodes, si, ils avaient été améliorés. Le jeu de figurines X-Wing m’a donné quelques infos supplémentaires allant dans ce sens.

L’ambiance générale du jeu est vraiment parfaite pour l’immersion. Visuellement, mais aussi à l’audio, tant niveau ambiance musicale qu’avec les terriblement connus tirs des vaisseaux dans Star Wars.

10 vaisseaux au total, à ce jour

Dans le casting de base, 8 vaisseaux sont jouables dans l’aventure : les emblématiques X-Wing et Tie Fighter, évidemment, mais aussi les A-Wing, U-Wings et Y-Wings du côté rebelle et Intercepteur, Bombardier et Faucheur Tie du côté Impérial. Des vaisseaux connus, évidemment, par les fans et qui ont chacun leur rôle, comme les Bombardiers par exemple, et sont modélisés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Autre point fort du jeu, les deux camps respectent complètement le dogme inscrit dans la saga : un X-Wing n’est pas du tout identique à un Tie-Fighter au niveau du gameplay. Quand je parlais de cercueil volant dans le cas du Tie Fighter, plus haut, je le pensais vraiment. On se sent drôlement moins protégé dans le vaisseau Impérial que dans le classique X-Wing, mais on est bien plus mobile.

Le 25 novembre, deux autres vaisseaux viendront compléter le casting : le B-Wing A/SF-01 pour les rebelles et le chasseur polyvalent Tie-Defender, pour les Impériaux.

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Un multijoueur pour compléter la recette

Cet état de fait a évidemment une énorme importance quand on passe en multijoueur sur le titre. Je ne vous cache pas que pour ma part, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, je suis plus concentré sur le lore d'un jeu. Actuellement, dans le mode multijoueur, des escadrons de 5 joueurs s’affrontent dans différents modes. Le multijoueur me rappelle un peu certains titres FPS comme Battlefield niveau partie scénarisée. Une des équipes a un objectif, tente de l’accomplir et si elle y parvient, le cadre de bataille progresse, l’autre équipe devant évidemment empêcher cette évolution, avant un objectif final. Et c’est la que le bât blesse pour moi. Dans un titre comme BF, ces lignes de front se réalisent avec bien plus de joueurs qu’un simple 5v5. On ne ressent pas vraiment l’intensité de l’affrontement en 5v5 et j’aurais aimé des batailles bien plus épiques, dignes de la saga.

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Un double système d’expérience existe et nous permet de personnaliser notre vaisseau avec de nouvelles armes que nous pouvons équiper via des points de réquisition et du cosmétique, via les points de gloire (mouais… en tant que soldat impérial, je pense qu’on prendrait cher si on peignais son vaisseau). Par contre, je craignais qu’avec le background d’EA… le jeu ne soit qu’une pompe à fric. Que nenni, car il y a 0 micro-transaction. Tout n’est accessible qu’en jeu. Excellent point pour EA !

Même en l'absence de contenus payants, Electronic Arts supporte son titre avec des mises à jour gratuites. La semaine prochaine, on a ainsi droit à du contenu supplémentaire gratuit : outre les deux vaisseaux cités plus haut, une nouvelle carte, Port Fostar, s'ajoute aux cartes multijoueurs du titre. De plus, de nouvelles pièces de vaisseaux, comme un kit d'extension de boost, des prototypes de torpilles perforantes et une tourelle lance-missiles d'antimatière complètent les nombreuses pièces déjà disponibles. Et un mode de matchs personnalisés arrive aussi, de quoi plaire aux organisateurs de tournois.

En conclusion, je dirais que oui, l’essai est largement réussi pour EA avec ce titre. EA redore vraiment son blason avec la licence Star Wars ces dernières années après un excellent Jedi : Fallen Order. Les fans étant très très critiques sur la saga, en général, il faut oser prendre des risques. Ils ont vraiment pensé à tout et pour un jeu surprise, son annonce ayant été réalisée tardivement dans son développement, c’est une excellente surprise ! À titre personnel, vu que je ne suis pas un gros joueur de multi, j’aurais peut-être aimé une campagne un peu plus longue (comptez une douzaine d’heures), mais ça ne gâche en rien la qualité du jeu.  

Oh, et dernier détail : le jeu est complètement cross-platform. PC, VR, consoles… tout s’entremêle en multijoueur. Une excellente chose aussi, surtout pour les joueurs VR qui doivent évidemment être moins nombreux que les autres.

Jeu testé sur PC (et Oculus Rift) par Seiei avec une version fournie par l'éditeur.

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