Rétrospective 2023 - Troisième partie : Les jeux japonais
Comme chaque année, retrouvez la rétrospective des rédacteurs de JeuxOnline. N'hésitez pas à nous partager votre ressenti en commentaire et/ou en votant pour le JOL d'or.
Sommaire de la rétrospective
Partie 1 : Rétrospective générale - par Oyoel
Partie 2 : Les Hack'n'slash - par Peredur
Partie 3 : Les jeux japonais - par Lianai
Partie 4 : Les coups de cœur de la rédaction
Partie 5 : Les jeux les plus attendus de 2024 - Publié vendredi 12 janvier 2024
Les jeux japonais - par Lianai
Bien le bonjour lecteurs assidus ! Comme vous avez pu le constater, nous sommes en janvier et comme chaque mois de janvier, il est venu le temps des rétrospectives du jeu vidéo version JeuxOnline. Si notre cher Oyoel vous a présenté sa rétrospective générale et Peredur celle du Hack & Slash, il me revient à nouveau l’opportunité de vous partager celle du jeu vidéo japonais.
L’année 2022 fut un grand cru pour le jeu vidéo japonais, notamment grâce au raz de marée Elden Ring, mais aussi aux excellents Xenoblade Chronicles 3, The King of Fighters XV, Gran Turismo 7 ou encore Triangle Strategy. De ce fait, 2023 avait la complexe mission de remettre un jeton dans la machine. Cette fois, la tâche fut bien plus ardue, la faute à un calendrier chargé de grands jeux venant de l’Ouest. Malgré tout, certains jeux ont réussi à sortir la tête de l’eau et si tous n’ont pas su se faire une place au soleil, d’autres ont eu la chance de toucher les plus hauts sommets.
Le mois de janvier aurait cependant pu nous faire mentir avec, pour bien débuter, l’un des échecs les plus retentissants de 2023 : Forspoken. Jeu qui devait servir de vitrine aux capacités du Luminous Engine - déjà utilisé dans Final Fantasy XV et qu’il fallait bien tenter de rentabiliser -, il a surtout nourri les usines à memes, qui n’ont pas attendu bien longtemps pour moquer ses dialogues sans queue ni tête ainsi que les divers soucis techniques. L’échec fut tel que Square Enix décida de dissoudre purement et simplement Luminous Production, le studio derrière le développement du jeu. Et parce qu’un échec ne vient jamais seul, ce début d’année sonna aussi le glas pour Babylon’s Fall, autre jeu édité par Square Enix et développé par PlatinumGames. On se consolera tout de même avec la grande surprise Hi-Fi RUSH, débarqué de nulle part et que l’on doit au studio Tango Gameworks fondé par Shinji Mikami. Ajoutons les remasters des excellents Persona 3 Portable et Persona 4 Golden ainsi que Fire Emblem Engage, malgré ses défauts, et One Piece Odyssey, le monde ouvert dédié à l’univers du légendaire manga de Eiichirō Oda.
Continuons le voyage vers le printemps avec d’autres bons jeux dont le magistral Octopath Traveler II, qui a permis à Square Enix de relever un peu la tête. Meilleur en tout point, la suite du très réussi J-RPG old school ayant lancé la mode de la HD-2D a fait honneur à son prédécesseur. Et puisque Square Enix enchaine les jeux, ajoutons Theatrhythm Final Bar Line, le très bon jeu de rythme dédié à la licence Final Fantasy, qui souffre surtout de la comparaison avec son ainé sorti sur Nintendo 3DS. D’autres titres ont réussi à sortir leur épingle du jeu comme Wo Long : Fallen Destiny. Nouvelle licence de la Team Ninja à qui l’on doit les Nioh, Wo Long : Fallen Destiny est un Action-RPG proposant un challenge relevé dans l’univers fantastique chinois des Trois Royaumes. Plutôt réussi malgré quelques soucis techniques et surtout des contrôles catastrophiques sur PC pour les utilisateurs de clavier et souris, il fait partie des petits succès du début d’année auquel il faut ajouter son frère Wild Hearts, lui aussi issu de Koei Tecmo et développé par Omega Force. Parmi les jeux un peu plus discrets, Atelier Ryza 3 : Alchemist of the End & the Secret Key, le dernier opus de la trilogie Ryza, et The Legend of Heroes : Trails of Azure, de l’interminable série de jeux commencée il y a près de 35 ans, méritent le détour. Quant au reste, ce fut une succession de portages et remasters dont certains plus convaincants que d’autres. Parmi eux, le culte Metroid Prime qui nous est revenu dans une superbe version Remastered plus de 20 ans après sa sortie sur GameCube, tout comme Tales of Symphonia Remastered, ou encore Like a Dragon : Ishin !, un remake du jeu sorti sur PlayStation 3. Pareillement, la petite boule rose de Nintendo a eu droit à son come back avec l’épisode Kirby's Return to Dream Land dans sa version Deluxe pour la Switch.
Est-ce que la suite fut aussi réjouissante ? Et comment ! Avec The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, Nintendo a frappé un grand coup et si certains craignaient un simple Breath of the Wild 1.5, les équipes de Eiji Aonuma nous ont prouvé qu'ils sont capables de produire du neuf avec du vieux en accomplissant un travail titanesque pour offrir une aventure épique comme on en vit que très rarement. Ce n’est pas pour rien s’il fut le seul jeu à pouvoir titiller Baldur’s Gate 3 dans la course au titre tant convoité du GOTY. Et si cela n’était pas suffisant, ce fut au tour de Capcom de faire son entrée avec Resident Evil 4, le dernier remake en date de la licence, qui ne déroge pas à la règle en proposant une expérience réussie à la hauteur des deux précédents volets. Et Capcom étant généreux, c’est avec Street Fighter 6 qu’il a une nouvelle fois fait les gros titres. Ayant la lourde tâche de faire oublier l’échec du précédent opus, qui a nécessité de longues années d’ajustements pour devenir intéressant, Street Fighter 6 a rapidement mis tout le monde d’accord avec un système de combat revu, l’ajout de nouveaux personnages hauts en couleurs et un nombre impressionnant de modes de jeu et d’options diverses pour se créer une expérience unique et inégalée au sein des jeux de combat.
Une petite pensée aussi pour GrimGrimoire OnceMore, le remaster de l’excellent jeu de Vanillaware sorti sur PlayStation 2, au même titre que Odin Sphere. Quant au reste des jeux sortis au printemps ? The Caligula Effect : Overdose et Fatal Frame : Mask of the Lunar Eclipse ont eu droit à leurs remasters tout comme Record of Agarest War. De son côté, l’éditeur FuRyu a publié son humble J-RPG Trinity Trigger. Ne restent alors que le très sympathique Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp, remake du jeu de stratégie sorti sur GameBoy Advance au début des années 2000, les portages des deux premiers Pikmin dans la compilation Pikmin 1+2 pour la Switch, le très joli et surprenant Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon contant les jeunes années de l’héroïne chevelue de PlatinumGames et bien entendu la version complète de Final Fantasy Pixel Remaster comprenant enfin l’ensemble des six premiers épisodes.
Vint alors celui qui avait obtenu le titre du jeu le plus attendu de l’année : Story of Seasons : A Wonderful Life ! Ou peut-être était-ce Final Fantasy XVI ? Difficile à dire tant ce dernier eu du mal à marquer les esprits. Avant que les fans du jeu sortent les griffes, le nouvel épisode numéroté de la légendaire licence de Square Enix n’a pas démérité et s’il n’est pas exempt de défauts, il possède aussi son lot de qualités. Chapeauté par le très apprécié Naoki Yoshida, artisan du sauvetage et du succès de Final Fantasy XIV, il était très attendu des amateurs du genre et peut-être un peu trop puisque si les ventes ont débuté en fanfare, avec ses 3 millions d’exemplaires vendus en une semaine que Square Enix s’est empressé de commenter avec fierté, elles semblent avoir rapidement chuté au point de rendre totalement silencieux l’éditeur japonais, ce qui est rarement bon signe. Que ce soit sur les forums et autres réseaux sociaux, YouTube ou Twitch, Final Fantasy XVI a tout simplement disparu aussi vite qu’il est arrivé, ne revenant que brièvement pour l’annonce des DLC à venir. Probablement la hype la plus éphémère de ces dernières années, qui ne soit pas vraiment due à un souci qualitatif. Être un bon jeu, à défaut d’être excellent, n’était malencontreusement pas suffisant pour nourrir l’engouement sur le long terme.
Et l’été continua son bout de chemin avec d’autres remasters et remakes, à croire qu’il n’y en a jamais assez, comme la collection Etrian Odyssey Origins comprenant les trois premiers épisodes de la série en haute définition. Ce fut aussi le retour du tout premier jeu de la série Atelier dans une version toute mignonne, mais un peu cheap nommée « sobrement » Atelier Marie Remake : The Alchemist of Salsburg. Et parce que le studio Falcom ne dort jamais, The Legend of Heroes s’est permis un second jeu en 2023 avec Trails into Reverie. Quant à la licence Dragon Quest, elle a tenté sa chance avec Dragon Quest Treasures, un sympathique spin-off centré sur la chasse aux trésors. Capcom a de nouveau montré le bout de son nez, mais cette fois avec un jeu bien moins réussi : Exoprimal. Un jeu de tir multijoueur se rapprochant de Earth Defense Force auquel fut ajoutée une partie compétitive joueurs contre joueurs. Malgré ses ambitions, le jeu fut un échec au grand dam de l’éditeur d’Osaka.
Pour finir les vacances d’été en beauté, nous avons pu compter sur Nintendo et son Pikmin 4, le jeu de stratégie mettant en scène le capitaine Olimar toujours aussi poissard puisqu’il écrase une nouvelle fois son vaisseau et doit une nouvelle fois compter sur les petits Pikmins pour le réparer. Et bien entendu, le nouveau jeu de FromSoftware post Elden Ring : Armored Core VI : Fires of Rubicon. Sonnant le renouveau de la licence de mécha après des années d’absence, c’est dopé aux hormones que ce sixième épisode (hors spin off) a débarqué sur nos consoles et PC. Reprenant les bases de ce qui a fait le succès de la série tout en lui injectant une bonne dose du savoir-faire accumulé sur les Souls et Elden Ring, Armored Core VI a su trouver sa place malgré quelques soucis d’équilibrage et une difficulté accrue par rapport aux précédents opus, ce qui n'a pas manqué de décevoir une partie des anciens fans.
Et voilà enfin la rentrée et avec elle son lot de bons jeux, mais aussi de déceptions à l’instar de Baten Kaitos I & II HD Remaster, qui devait sonner le réveil de cette superbe licence du J-RPG, mais qui a surtout marqué les esprits pour sa piètre qualité technique, arrivant à proposer une expérience de jeu plus instable sur Nintendo Switch qu’il y a quasiment 20 ans sur GameCube, un comble. Et que dire de CRYMACHINA ? Le jeu d’action de FuRyu aux idées intéressantes, mais au contenu rachitique. De son côté, Konami a furtivement montré le bout de son nez avec Metal Gear Solid Master Collection Vol. 1, le portage un poil fainéant des deux premiers Metal Gear ainsi que des trois premiers Metal Gear Solid. De l’autre côté du spectre, nous avons tout de même eu droit au très bon Super Mario Bros. Wonder, dernière itération plateforme du célèbre plombier (charpentier). Chez NIS, la populaire licence de Tactical RPG a signé son retour avec Disgaea 7 : Vows of the Virtueless, qui n'a pas déçu tout comme Front Mission 2 Remake, la suite de Front Mission 1st Remake sorti l’année précédente. Ajoutons encore The Caligula Effect 2, suite du jeu qui avait tenté de reprendre la formule Persona sans pour autant réussir à tenir la comparaison. Pour finir avant de passer à la dernière partie de l’année, Rune Factory 3 s’est offert un remaster Special sur PC et Nintendo Switch et Harvest Moon a sorti sa nouvelle moisson The Winds of Anthos. Sword Art Online et Fate en ont aussi profité pour sortir du placard d'où ils ne restent jamais bien longtemps. Le premier avec Sword Art Online : Last Recollection, retraçant l’arc War of the Underworld de la série d’animation, et le second dans une histoire originale se déroulant dans le Japon féodal sous le nom Fate/Samurai Remnant.
On arrive enfin au bout de cette longue année 2023 ! Et pour la conclure en beauté, Square Enix, Nintendo, Atlus et même Arc System Works se sont donné le mot pour nous occuper durant les froides soirées d’hiver. Ainsi, Star Ocean : The Second Story, le deuxième épisode de la série sorti sur PlayStation, s’est rappelé à nous dans sa version R, comme Remake (comme c'est original) et ce dernier est des plus réussi, proposant une 3D chatoyante et des personnages en 2D superbement animés réussissant à conserver le style et l’esprit du jeu original. Du côté de Nintendo, c’est le légendaire Super Mario RPG qui s’est offert un remake très fidèle au jeu sorti sur Super Nintendo. Quant à Atlus, c’est avec l’excellent Persona 5 Tactica qu’il a fait sensation. En attendant Persona 6, quoi de mieux qu’une dose supplémentaire de Persona 5 dans une histoire canon sous forme de RPG Tactique s’intercalant entre Persona 5 Royal et Persona 5 Strikers ? Du côté de Arc System Works, c’est avec Granblue Fantasy Versus : Rising, suite du jeu de combat issu de l’univers Granblue Fantasy sorti en 2020, qu’il a terminé l’année. Malheureusement, tout n’est pas parfait et Bandai Namco nous a lui aussi servi son jeu de combat sous licence avec Naruto x Boruto: Ultimate Ninja Storm Connections, rempli jusqu’à l’overdose de personnages au détriment du gameplay. Et Square Enix étant Square Enix, il ne pouvait pas finir l’année sans un petit couac ou deux dont l’étrange gacha mobile (aussi sorti sur PC) free to play Final Fantasy VII Ever Crisis retraçant l’ensemble de l’histoire du jeu principal et des spin-off, ainsi que le sympathique, mais assez moyen Dragon Quest Monsters : Le Prince des Ombres.
Bilan version 2023
Et nous voilà en 2024 à devoir faire le bilan de cette année qui vient de se terminer. Alors que dire de 2023 ? Contrairement à ce que l’on pouvait penser, elle n’a pas tant à rougir de 2022. Certes ils n’ont pas eu le jeu de l’année, mais The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom a largement fait le job. À ses côtés, Octopath Traveler II, Persona 5 Tactica, Street Fighter 6, Resident Evil 4, Pikmin 4, Armored Core VI, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon ou encore Wo Long : Fallen Destiny ont prouvé que les studios et éditeurs japonais en avaient encore sous le pied.
Toutefois, tout n’a pas été rose et Square Enix a de nouveau payé très cher ses échecs. Entre l’abandon de Babylon’s Fall et l’impopularité de Forspoken, la facture s’est avérée très salée et visiblement, Final Fantasy XVI ne sera pas suffisant pour éponger les pertes, car si son départ s’est fait en trombe, sa perte de vitesse semble avoir été tout aussi impressionnante.
On notera tout de même que 2023 fut l’année des remasters et remakes. À la mode depuis quelques années déjà, cette année a fait fort en nous innondant jusqu'à plus soif et si certains ont eu le mérite d’être d’excellente qualité, comme Metroid Prime Remastered, Star Ocean : The Second Story R ou GrimGrimoire OnceMore, d’autres ont clairement loupé le coche comme le lamentable Baten Kaitos I & II Remaster.
Et maintenant, quid de 2024 ?
Comme vous avez pu le constater, nous sommes en janvier et comme chaque mois de janvier, il est venu le temps de faire la petite liste des jeux japonais les plus attendus cette année, qui pourrait s'avérer prometteuse !
- Under Night In-Birth II [Sys:Celes] (Jeu de combat)
- Tekken 8 (Jeu de combat)
- Granblue Fantasy: Relink (J-RPG)
- Persona 3 Reload (J-RPG)
- Mario vs. Donkey Kong (Plateforme)
- Shiren the Wanderer: The Mystery Dungeon of Serpentcoil Island (Rogue Lite)
- Final Fantasy VII Rebirth (J-RPG)
- Dragon's Dogma 2 (Action RPG)
- Princess Peach: Showtime! (Action / Aventure)
- Rise of the Rōnin (Action RPG)
- Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes (J-RPG)
- SaGa: Emerald Beyond (J-RPG)
- Earth Defense Force 6 (Action)
- Fantasy Life i: The Girl Who Steals Time (Aventure / Gestion)
- Inazuma Eleven: Victory Road (Sport / J-RPG)
- The Legend of Heroes: Trails Through Daybreak (J-RPG)
- Luigi's Mansion 2 HD (Aventure)
- Metaphor: ReFantazio (J-RPG)
- Paper Mario: The Thousand-Year Door (J-RPG)
- Suikoden I&II HD Remaster Gate Rune and Dunan Unification Wars (J-RPG)
- Romance of the Three Kingdom 8 Remake (Stratégie)
- Visions of Mana (J-RPG)
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