Rétrospective 2021 - Quatrième partie
Comme chaque année, nous vous proposons un bilan de 2021 écrit par nos différents rédacteurs. N'hésitez pas à faire votre propre bilan en commentaire, ainsi qu'à voter pour les JOL d'or.
Sommaire
- Les Hack'n'slash - par Peredur
- Les jeux indépendants - par Grim
- Les RPG issus du financement participatif - par Zekkangel
- Les jeux marquants de 2021 - par Glaystal
- J'y jouerai encore en 2022 - par Aragnis
- Les MMO - par Agahnon
- Les jeux de gestion et de stratégie - par Seiei
- Les jeux narratifs - par Alandring
- Les jeux japonais - par Lianai
Les jeux japonais de 2021 - par Lianai
Voici venue l’heure du bilan du jeu vidéo japonais (hors jeux Nintendo) et si 2021 ne fut pas la plus chargée, elle ne fut pas moins intéressante pour autant, avec quelques titres qui ont même réussi à sortir du lot et à se faire une place de choix parmi les jeux les plus marquants. Retour sur ceux qui ont fait l’année du jeu vidéo japonais.
Bandai Namco
Probablement l’éditeur japonais ayant le plus surpris cette année, Bandai Namco nous a surtout proposé deux jeux au-dessus du lot. Tout d’abord Scarlet Nexus, le jeu d’action brain punk, sous genre du cyberpunk, développé conjointement avec le studio Tose. Le jeu laissa plutôt indifférent lors de son annonce en 2020, mais il s’est avéré très plaisant à jouer surtout grâce à son système de combat mettant en scène d’impressionnants pouvoirs psychiques. Nous gratifiant en plus d’une direction artistique de qualité et d'une bande son énervée, Scarlet Nexus a su se faire une place de choix dans le cœur des joueurs.
Ensuite, et c’est probablement l’une des surprises du jeu vidéo japonais de 2021 : Tales of Arise. Plus habituée aux jeux moyens pour cause de budgets serrés, la série des Tales of a enfin vu naître l’épisode qu’elle méritait depuis tant d’années. En effet, pour fêter les 25 ans de sa licence historique, Bandai Namco a sorti l’artillerie lourde entre le budget largement augmenté et une équipe de développement composée de vétérans, qui n’a pas hésité à donner un coup de balais sur certaines mécaniques de jeu vieillissantes. De plus, l’utilisation de l’Unreal Engine 4 a permis de repousser les limites techniques jusque-là imposées par le moteur graphique maison, ce qui fait de Tales of Arise l’un des plus beaux J-RPG de ces dernières années. Résultat ? Un des jeux de 2021 et s'il n'est pas exempt de défauts, on ne peut que constater son succès aussi bien critique que commercial avec l’explosion de tous les records de ventes de la licence. Espérons que ce Tales of Arise deviendra la référence à dépasser pour les prochains épisodes.
Pour finir, on peut citer le Tactical RPG Super Robot Wars 30, jeu anniversaire d’une série mêlant certaines des plus célèbres licences de robots géants de l’animation japonaise. S’il est vrai que l’on est plus sur un jeu de niche, il n’en reste pas moins une des références du genre et sa sortie mondiale via la version Steam en fait un petit événement en soi. Toutefois, il faut admettre qu’en tant que jeu anniversaire, il s’est avéré un poil décevant, manquant l’occasion de marquer les 30 ans de la série en proposant un casting trois étoiles et un petit effort sur l’aspect technique, un peu vieillot. Il reste malgré tout un bon épisode que l’on ne peut que recommander, même aux nouveaux joueurs.
Capcom
Capcom n’a pas chômé en 2021 et s’il n’a peut-être pas autant surpris que Bandai Namco, il n’en reste pas moins un éditeur majeur de l’archipel avec des jeux qui auront su marquer les esprits. Tout d’abord, le très apprécié Resident Evil Village, qui continue avec brio le cycle lancé par Resident Evil VII, même si certains lui reprochent son action débridée dans sa seconde moitié. À défaut d’avoir une adaptation cinématographique à la hauteur, on a encore droit à des jeux de qualité, ouf.
Et l’éditeur ne s’est pas arrêté là puisqu’il n’a pas sorti un, mais deux Monster Hunter cette année avec tout d’abord l’épisode Rise, reprenant les mécaniques plus classiques des épisodes sur consoles portables. Cherchant davantage à plaire aux fans de la première heure, Monster Hunter Rise ne surprend pas et c’est probablement ce que l’on attendait de lui, puisque les ventes sont vertigineuses. Ensuite, ce fut au tour de Monster Hunter Stories 2, la suite du spin-off plus axé RPG et servant aussi de porte d’entrée à un public plus jeune. Améliorant le concept initié par le premier épisode, cette suite ne déçoit pas et renforce l’importance de cette série au sein de la licence Monster Hunter.
Square Enix
En tant qu’un des plus gros éditeurs japonais, Square Enix était forcément attendu cette année encore et autant dire que les jeux ont autant soufflé le chaud que le froid. L’année avait plutôt bien commencé avec Bravely Default 2, le nouvel épisode de la série de J-RPG « à l’ancienne » sorti tout d’abord sur Nintendo Switch puis sur PC. Reprenant la recette des précédents opus sans vraiment lui apporter de nouveautés, ce que certains ont pu lui reprocher, Bravely Default 2 ne manque pas de charme et si la version Switch a rencontré quelques soucis de ralentissements, il a malgré tout réussi à satisfaire son public.
Malheureusement, la suite fut moins glorieuse avec sûrement l’une des plus grosses déceptions de l’année : Balan Wonderworld. Né de l’imagination de Yuji Naka, un des papa de Sonic ainsi que de Nights into Dreams ou encore de ChuChu Rocket!, Balan Wonderworld signait son retour en tant que créateur depuis son départ de Sega en 2006. Quelle ne fut pas notre déception lors de la découverte du jeu. Mécaniques archaïques, rendu visuel daté, direction artistique peu inspirée, le jeu n’avait malheureusement pas grand-chose pour lui.
Par chance, il fut suivi d’un autre jeu bien plus réussi : Nier Replicant. Remaster de la version japonaise de NieR sorti en 2010, NieR Replicant ne se contente pas de donner un coup de polish aux textures, il revoit aussi le système de combat pour le rendre plus fun, plus dynamique, plus en phase avec ce qu’avait apporté Nier: Automata. Conservant la grande qualité d’écriture et les compositions magnifiques de la version originale tout en lui ajoutant une quête supplémentaire chargée en émotions et un rendu technique plus actuel, NieR Replicant mérite amplement sa place parmi les meilleurs jeux de l’année.
2021 fut aussi l’année des anciens Final Fantasy avec la sortie progressive de la collection Final Fantasy Pixel Remaster, regroupant les six premiers épisodes dans des versions légèrement retravaillées afin de conserver le charme des jeux originaux tout en les adaptant aux supports hautes définitions actuels et en proposant une réorchestration des thèmes musicaux. Définitivement la madeleine de Proust de l’année. Toutefois, un autre Final Fantasy a fait couler beaucoup d’encre cette année et pas seulement pour en dire du bien : Final Fantasy VII Remake Intergrade, améliorant la version PlayStation 4 et apportant un tout nouveau chapitre consacré à Yuffie. Si la version PlayStation 5 fut difficilement critiquable, son portage sur PC via la plateforme Epic Games Store, ne reçut pas les mêmes éloges. Rencontrant des soucis techniques importants et étant vendu 80€, ce portage entache la fin d’année pour l’éditeur japonais.
Sega et Atlus
Si les studios japonais internes de Sega n’ont pas été très prolifiques en 2021, ils sont tout de même à l’origine d’un des grands jeux de l’année avec Lost Judgment. Suite directe de Judgment, lui-même spin-off de la populaire série Yakuza, Lost Judgment réussit son pari de faire aussi bien et même mieux que son aîné. Reprenant les mécaniques du premier opus, il s’offre tout de même un nouveau système de combat et un nouveau quartier situé à Yokohama.
Un studio du groupe a malgré tout réussi à sortir son épingle du jeu et à faire l’actualité à plusieurs reprises : Atlus. En 2021, ce ne sont pas moins de trois jeux qui sont sortis de son giron. Tout d’abord Persona 5 Strikers, le spin-off orienté beat’em up de Persona 5. Développé conjointement avec le studio Omega Force, à qui l’on doit les Dynasty Warriors et habitué depuis quelques années aux collaborations sur des licences populaires, Persona 5 Strikers nous permet de retrouver notre bande de héros dans des combats survitaminés et une aventure toujours aussi intéressante. 2021 fut aussi l'année du retour de sa licence historique Shin Megami Tensei avec deux jeux dont le portage haute définition de Shin Megami Tensei 3: Nocturne, sorti à l’origine sur PlayStation 2. Portage réussi sur PlayStation 4 et PC, même si assez limité en améliorations autres que visuelles, Shin Megami Tensei 3: Nocturne ne plaira pas à tous tant il est daté sur bien des points et peut difficilement servir de porte d’entrée aux nouveaux joueurs, sauf à utiliser le mode facile malheureusement bien trop facile. Toutefois, il aura surtout servi de tremplin pour le tout nouvel épisode de la série : Shin Megami Tensei V, exclusif à la Nintendo Switch. Bien plus moderne dans son approche et ses mécaniques tout en conservant tout ce qui faisait le charme de la série, Shin Megami Tensei V était attendu depuis bien des années par les fans - le jeu ayant été annoncé avant même la sortie de la Nintendo Switch -, mais leur patience fut récompensée par un épisode d’une grande qualité faisant largement honneur à ses prédécesseurs.
Les autres
Si les précédents studios et éditeurs ont été les plus importants de l’année pour le jeu vidéo japonais, les autres ne sont pas restés les bras croisés pour autant. On peut notamment citer Koei Tecmo qui a sorti le très bon Atelier Ryza 2, suite plus ambitieuse et très bien reçue par le public, ainsi qu’une autre suite avec Blue Reflection: Second Light ou encore le remaster HD du jeu horrifique Project Zero sans oublier le réussi Samurai Warriors 5, même si la licence est moins populaire que Dynasty Warriors.
Et comment faire une rétrospective des jeux japonais de 2021 sans mentionner Ys IX : Monstrum Nox ? Nouvel épisode de l’infatigable licence de Falcom, qui traverse les âges sans vaciller. Ou encore Disgaea 6, qui, s’il ne chamboule pas la recette, a su remplir son contrat.
La baston a elle aussi eu droit à son lot de jeux et pas des moindres avec principalement Guilty Gear Strive, qui a placé la barre très haut avec son gameplay aux petits oignons et sa réalisation incroyable prouvant à nouveau le talent du studio Arc System Works. Mais cela n’a pas empêché l’excellente série Melty Blood de proposer sa dernière itération nommée Type Lumina et mettant en scène les personnages des deux séries majeures de Type-Moon à savoir Fate/Stay night et Tsukihime.
Et la suite ?
L’année 2021 ne fut pas la plus chargée en jeux japonais, mais elle reste malgré tout un bon cru avec quelques perles qui n’auront aucun mal à rester dans les mémoires. J-RPG, beat’em up, jeux de baston ou d’aventure, il y en a eu pour tous les goûts.
Mais maintenant que l’année est terminée, regardons vers l’avenir et profitons de ces dernières lignes pour faire une petite liste des jeux de 2022 :
- Monster Hunter Rise (portage PC)
- Légendes Pokémon Arceus (Switch)
- The King of fighters XV (PS4 / PS5 / Series X|S / PC)
- Elden Ring (PS4 / PS5 / Series X|S / One / PC)
- Babylon’s Falls (PS4 / PS5 / PC)
- Gran Turismo 7 (PS4 / PS5)
- Triangle Strategy (Switch)
- Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin (PS4 / PS5 / Series X|S / One / PC)
- Advance War 1+2 : Re-boot Camp (Switch)
- Forspoken (PS5 / PC)
Ainsi que ceux qui n’ont toujours pas de date de sortie, comme la version offline de Dragon Quest X, Digimon Survive, Bayonetta 3, Ghostwire: Tokyo, Grandblue Fantasy: Relink, Sonic Frontiers, Star Ocean: The Divine Force et d’autres encore. Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau bilan !
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